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La guerre du volume, ou du compresseur...

Karl Niaudot

mixage compresseur audio

Aujourd'hui, la musique semble sonner plus fort qu'auparavant.

Simple impression ? Oui et non...

Pour bien comprendre, il faut penser en dynamique. Que l'on soit en analogique ou en numérique, il y a un pic maximal qu'on ne peut pas dépasser par rapport à la puissance du signal sonore.

Un bon coup de caisse claire va donc rapidement frôler ce maximum, alors qu'une note à peine jouée sur une guitare acoustique va en être bien loin.

Si on augmente le volume du tout, la caisse claire va saturer.

Et c'est là que le compresseur entre en jeu : selon les paramètres, il va pouvoir remonter les sons faibles (la guitare acoustique) sans remonter les sons forts (la caisse claire).

Le son est-il alors "plus fort" ? Pas vraiment, il ne va pas plus haut qu'avant, mais pourtant, tout sonne plus fort.

C'est la même chose lorsque la publicité coupe violemment le film à la télévision, et ce n'est pas un hasard bien entendu !

Le compresseur est un bel outil, utilisé par tous les ingénieurs du son, en musique, en cinéma, partout où le son est traité.

Mais il ne faut pas en abuser, et c'est le cas, pour la publicité entre autre, mais pas seulement.

Voici par exemple une vue du morceau Something des Beatles, avec des masterings différents au fil des années :

On se rend aisément compte que la musique est écrasée au fur et à mesure des masterings de plus en plus récents, car la compression à outrance va en effet rapprocher les sons faibles des sons forts, mais en conséquence, elle va réduire l'écart et donc la dynamique de tout le son original.

Et c'est bien dommage !

Image tirée de cet article très intéressant sur www.lesnumeriques.com :

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